La couleur des bouillettes n’est pas un phénomène de mode. Adapter une couleur à une ciconstance rencontrée au bord de l’eau pourra vous éviter un beau capot. Cependant il faudra bien respecter certaines combinaisons pour espèrer prendre de beaux poissons. Voyons comment ces associations fonctionnent.
Depuis plusieurs années des études très sérieuses ont été menées en laboratoire par des scientifiques sur le comportement des poissons. Le bilan de ces recherches met en évidence que des couleurs tranchant avec la couleur du substrat que nous pouvons rencontrer sur nos différents terrains de jeux, peuvent faire la différence. Il a été démontré que certaines variations de couleurs pouvaient attirer le poisson, ou bien au contraire le faire fuir. C’est pour cette raison lorsque l’on aborde une destination de pêche qu’il est très important de vérifier la composition du fond et sa couleur dominante. Ces renseignements très précieux joueront en votre faveur. Cela vous permettra d’anticiper la ou les couleurs des bouillettes qui pourront être utilisées pendant votre session.
Un poisson difficile pris avec une billes Fluo.
Quelles couleurs de bouillettes pour quels fonds ?
Suite à ces études des fabricants ont mis au point différents artifices qui vous permettont de colorer vos bouillettes de la couleur qui conviendra le mieux aux conditions rencontrées. Il faut avoir à l’esprit cette régle de base : sur un fond sombre il est préférable d’utiliser des bouillettes plutôt claires, et sur un fond clair il faudra plutôt utiliser des bouillettes foncées. Effectivement, sur un substrat sablonneux qui aura une dominante jaune clair, une bouillette de couleur foncée, rouge par exemple, sera plus vite repérée par un poisson en maraude. A l’inverse, sur un fond de type tourbière, la couleur étant foncée, il faudra pêcher avec une bouillette claire, blanche par exemple. Ceci est une règle de base et s’applique sur des spots où la profondeur n’est pas très importante. Plus la profondeur sera conséquente, plus l’obscurité sera importante et voire, au dessous d’environ 6 mètres d’eau il fera pratiquement noir. Dans ce type de situations si les poissons se tiennent dans ces profondeurs une couleur vous permettra de démarquer votre amorçage ou votre esche du reste du fond : la couleur violette. Cette couleur a comme spécificitée d’absorber le peu de lumière captée et de la restituer en créant une nuance grise. Ensuite, en dessous de 7 mètres d’eau le noir complet s’installe et les nuances de couleurs n’existent plus. Seules quelques eaux très claires (lacs de montagne) laisseront passer la lumière à des profondeurs très importantes. Ceci dit il y a des couleurs qui fonctionnent plus que d’autres comme le jaune ou encore le rose. Ces couleurs sont un peu les 4×4 des bouillettes colorées.
Un arsenal d’armes prêt à l’emploi.
Les bouillettes « flashy »
Au-delà des bouillettes de couleurs classiques, on trouve également aujourd’hui des billes qui sont fluo. Ce type d’appât est présenté la plupart du temps sous la forme de flottantes déclinée en plusieurs diamètres. Il ne faut pas considérer ces fluopops uniquement comme un leurre. Pourtant, elles peuvent jouer facilement ce rôle, lorsque ces dernières sont présentées au-dessus du fond en suivant les mouvements de l’eau. Maia maintenant ce type d’esche ressemble de plus en plus à une bouillette d’amorçage. Elles diffusent autant, voire plus, les attractants qu’elles contiennent. Ces deux aspects (visuel et odorant) couplés en font une arme redoutable de premier choix. Cela vous permettra de capturer des poissons qui seraient peu enclin à se nourrir. C’est bien ce type de piège que l’on utilisera pour pêcher en single. Ces appâts s’adapteront et seront à privilégier face à la pression de pêche grandissante. Cela vous permettra de vous démarquer sur des terrains de jeux où les pêcheurs utilisent des bouillettes quasiment identiques. La différence et la fantaisie vous permettront de tirer votre épingle du jeu.
Même les boosts sont Fluo !
Comment obtenir de belles bouillettes Fluo
Deux solutions se présentent à vous ! Vous pourrez utiliser des appâts du commerce ou bien fabriquer vous-même votre piège. Aujourd’hui quelques marques référentes proposent des bouillettes qui sont d’une couleur éclatante et en général de très bonne facture. Ces billes posséderont tous les atouts que nous avons vu par ailleurs. En revanche, si vous voulez sortir des sentiers battu il vous faudra créer votre propre arsenal. Vous trouverez bon nombre d’articles dans le commerce qui pourront vous aidez à la confection de ces armes. Il faudra, sans doute, faire quelques essais pour arriver à trouver la bouillette sur mesure qui vous conviendra. Que cela soit pour des billes d’amorçage, ou encore pour fabriquer votre esche, il faudra peut-être procéder à plusieurs variantes, mais qui au bout du compte vous satisfairont pleinement. Pour obtenir ce type d’appât, il faudra procéder comme vous avez l’habitude, quand vous concevez vos bouillettes. Maintenant, vous pouvez vous lancer dans la pêche de la Fluo Attitute, tout en respectant certaines règles. Bonne pêche !
Des colorants qui vous permettront d’obtenir des bouillettes « flashy ».
Le Chod Rig est un montage fantastique qui permet de pêcher de manière très efficace aussi bien dans les herbiers que dans la vase. La combinaison d’une pop up et d’un bas de ligne court qui coulisse sur un leader permet d’adapter la présentation de l’esche dans n’importe quelle situation. En effet que ce soit dans les herbes denses ou dans la vase très molle, le Chod Rig assure une présentation parfaite et très pêchante. De plus, avec son plomb en tête il permet d’atteindre des distances record. C’est le montage du carpiste averti !
Utiliser un Choddy Ready RigEquiper l’anneau d’un Bait BandEscher la pop up de votre choixEquilibrer la pop up avec de la pâte plombéeRelier un Universal Clip à un Clip Quick LeaderEquiper l’Universal Clip d’un plombEnfiler un Heli Chod SleevesRecouvrir l’Universal Clip avec l’Heli Chod SleevesEnfiler un Rubber Shock BeadsInsérer le bas de ligne sur le Clip Quick LeaderBloquer l’émerillon avec un Rubber Shock BeadsRelier l’ensemble à votre corps de ligne
L’usage des sticks est aujourd’hui très répandu car il n’y a rien de plus efficace pour inciter les carpes à se nourrir. En effet les micros particules contenues dans les sticks sont extrêmement attractives. Le Stick Rig est donc redoutable car il permet de présenter une bouillette au milieu d’un nuage de particules qui sera obligatoirement saisie lorsqu’une carpe s’en approchera. Mécaniquement, le stick rig est un montage très agressif qui piquera la lèvre inférieure du premier coup. C’est le piège ultime lorsque les carpes se montrent timides.
Couper 20cm de Fibre TechEnfiler un stop float sur la tresseRéaliser une boucle à l’extrémitéEnfiler la bouillette de votre choixRéaliser un nœud sans nœud sur un SB5Placer un Bent Hook Aligner sur l’hameçon
Nouer un Tear Drop Ring à l’extrémitéRéaliser un stick avec le PVA SystèmeEnfiler le stick sur le bas de ligneEnfiler un Anti Tangle SleeveRelier le sur un Quick Change SwivelSécuriser en recouvrant avec l’Anti Tangle Sleeve
La pêche de la carpe peut revêtir de nombreux aspects. Certains pêcheurs ne jurent que par la pêche en assiette, d’autres considèrent l’amorçage de zone comme la panacée, certains encore pratiquent le stalking avec une finesse rare. La plupart des techniques sont essentiellement axées sur la recherche des plus grands poissons de nos lieux de pêche. Redécouvrons ensemble une technique qui permet d’enchaîner les départs sans pour autant mettre de côté la prise de poissons trophées.
Cette démarche est bien souvent inutilisée car elle apporte dans la plupart des cas des prises de taille réduite par rapport aux standards carpistes décrits dans bien des magazines. Malgré tout elle peut permettre de passer de formidables moments au bord de l’eau à partir du moment où vous aurez choisi de privilégier le nombre à la taille de vos prises. Il n’est malgré tout pas du tout impossible d’effectuer une prise hors norme lors de ces séries si l’on a pris soin de préparer l’échiquier avec rigueur. La pêche de rendement peut également être un excellent déclencheur de passion avec les néophytes que vous pourriez emmener avec vous au bord de l’eau. Coups du soir après le travail, journée pêche en famille, démonstration dans votre association locale sont autant d’opportunités pour employer cette technique.
La gaieté pour tenir le rythme !
Votre terrain de jeu
La première chose à déterminer sera le terrain de vos opérations. Le mieux sera de pratiquer sur un plan d’eau possédant une population de carpes conséquente avec si possible peu d’autres poissons blancs. Bien souvent il s’agit de petits étangs communaux empoissonnés grassement chaque année afin de satisfaire les pêcheurs du cru. Repérez une zone peu fréquentée car inaccessible ou encore un poste où personne n’ose tremper ses lignes de peur de perdre systématiquement ses prises dans les obstacles. Ce choix sera dicté par la nécessité de pratiquer à un endroit où les poissons ont acquis une certaine quiétude et donc seront logiquement plus à même de réagir en nombre à vos stimulations. Cela ne veut pas dire que vous hypothèqueriez vos chances de pratiquer une autre partie du plan d’eau, mais si vous avez le choix, effectuez celui-ci. Dès lors que vous aurez jeté votre dévolu sur un poste, il conviendra de mettre en place la stratégie la plus adéquate pour le lieu. Voyons ensemble deux approches que vous pourrez mettre en œuvre selon les cas. Je laisse volontairement le cas des rivières car les poissons sont extrêmement mobiles et les séries sur une journée seront davantage dictées par votre propension à pouvoir bloquer un banc lors de son périple journalier.
Idéal pour initier les jeunes !
Les petits étangs possédant une forte population de carpes (moins de 5 ha).
Voici le plan d’eau idéal pour effectuer une pêche de rendement. La petitesse de la nappe d’eau vous permettra à coup sur d’intercepter les résidents des lieux. Bien souvent également, ces derniers ne disposent pas d’une nourriture naturelle abondante ce qui va vous permettre de créer facilement une concurrence alimentaire. La technique reine sera dans notre cas la pêche à la pelote à l’aide de farines couramment appelée « method » par les amoureux de la langue de Shakespeare. Vous pouvez confectionner vous même votre mélange mais vous devrez passer par la case test pour valider une recette véritablement efficace. Le commerce regorge de préparations toutes prêtes, aussi n’hésitez pas elles ont fait leurs preuves. Les esches seront principalement les graines ou encore des pellets véritables aimants à carpes. Vous serez dans une optique d’offrandes perçues telles des gourmandises pour les poissons. De diamètre 15 mm de moyenne, vous maximiserez votre impact sur la population dès les premières introductions. Le mélange de farines est en soit déjà fort attractif s’il est bien composé, malgré tout l’adjonction d’un attractant sera un plus dont nous serions négligeant de ne pas nous servir. Il peut s’agir d’un produit simple comme la mélasse ou le Viandox (cher à un ancien de ma région) mais comme pour les mix du commerce vous pouvez vous allier les services d’un produit déjà élaboré par une marque reconnue. Attention toutefois aux produits aux tarifs exorbitants qui ne vous apporteront que davantage de légèreté à votre porte-monnaie. Dans ce cas de figure misez plutôt sur les effluves sucrées et crémeuses pour leur attraction instantanée reconnue.
Poisson typique des rendements
Les plans d’eau moyens avec une population de carpes raisonnable (5 à 50 ha).
Ce cas très répandu m’amène à adopter une démarche différente des plans d’eau surpeuplés. Dans cette situation il va falloir fidéliser de manière relativement durable les poissons. Il s’agit là de ma stratégie préférée. Elle m’a récompensé systématiquement de superbes séries alors que le plan d’eau restait sur off pour les autres usagers. Il n’y a donc pas de raison qu’elle ne vous sourit pas également. Il convient de rechercher un poste qui puisse sécuriser les poissons lors de la mise en place de votre stratégie, ou encore vous pouvez choisir de vous placer sur le trajet de leur périple quotidien. En pratiquant de la sorte le nombre d’individus présents sur zone augmentera de jours en jours jusqu’à votre pêche. Au moment de la moisson préparez vous à un festival ! Le choix de l’appât ne fait pas de doute, optez pour la bouillette mais ne passez pas le diamètre de 18mm, les 14 ou 16 mm seront d’ailleurs bien plus efficaces. Les recettes à base carnée sont davantage adaptées à cette démarche car elles vont fidéliser les carpes à la manière de la nourriture naturelle. Le petit plus sera le nappage de ces dernières par un produit riche en substances reconnues par les carpes comme une source de nourriture. Nous pouvons citer les ribonucléotides, les peptides et autres acides aminés. Une fois votre mélange effectué, laissez reposer la préparation 1 journée tout au plus car nous recherchons un simple nappage qui doit battre le rappel rapidement une fois au fond de l’eau. La stratégie consiste à effectuer 3 amorçages préalables avant votre pêche. Les points importants de la démarche doivent être une surface assez minimale d’amorçage et la production d’un bruit reconnaissable de loin par les poissons, je m’explique. La surface minime de la zone devra encourager les poissons à entrer dans une concurrence alimentaire forcenée car ils seront proches les uns des autres. Cette zone doit permettre de disposer deux montages (ou 3 si telles sont vos habitudes). Pour deux montages je pars généralement sur une surface de 20 m2. Le bruit lors des amorçages servira à battre le rappel un peu à la manière de la cloche d’une cantine. Pour ce faire, lancez les appâts assez hauts afin qu’ils fassent le maximum de bruit en heurtant la surface de l’eau. Il vous sera d’ailleurs d’une grande utilité dès lors que vous constaterez une baisse de rendement voir un arrêt des départs. L’espacement des touches vous donnera le top pour effectuer un amorçage de rappel. L’efficacité de cette démarche ne durera pas sur plusieurs jours mais tel n’est pas notre objectif puisque nous avons dès le départ misé sur un rendement maximal sur une journée voire 24h maximum.
Une pépite d’or
Les montages pour pêcher les carpes
Techniquement il n’y aura rien de bien extraordinaire ni de grandes révélations en perspective. Je modifie simplement la longueur de mes bas de ligne car je mise sur des poissons hyper actifs qui se saisiront frénétiquement de mes appâts. Par contre, je vais (une fois de plus?) à l’inverse des théories généralement avancées. La plupart du temps nous avons des avis qui nous encouragent à réduire nos bas de ligne en présence de poissons éduqués se nourrissant en toute méfiance. Ne faisons-nous pas fausse route ou n’y a-t-il pas autant de bonne réponse que de pêcheurs ? Pour ma part je réduis mes bas de ligne entre 15 et 20 cm avec une plombée lourde fixe dès lors que je pêche des poissons en forte concurrence alimentaire (notre cas ici), alors que j’allonge volontiers mes terminaisons jusqu’à 40 cm pour des poissons « éduqués » ou tout du moins se nourrissant avec davantage de circonspection. Le bas de ligne sera rigide et le cheveu souple afin d’éviter tout tricotage lors de la prise en bouche et l’éjection permettant la prise de la lèvre inférieure.
Bien nourrie sur le spot !
Osez les rendements mais respectez toutes vos prises !
Lors de vos pêches de rendements, vous aurez tout le loisir de rencontrer de nombreuses carpes de toutes tailles. Surtout ne négligez pas le respect dû à chacune d’entre elle. Tout poisson quelque soit sa taille mérite un tant soit peu d’attentions. Les petites d’aujourd’hui sont les grosses de demain. Dans le même ordre d’idée je suis effrayé lorsque je vois des pêcheurs présentant des séries de poissons devant eux. Certes, il est légitime de vouloir garder un souvenir d’une belle série, mais comment savoir que nous allons réaliser une suite de poissons impressionnante ? Combien d’heures ont dû subir les carpes dans un sac de conservation pour permettre ce cliché ? Le pêcheur est-il en mesure de maîtriser les poissons si ceux-ci se débattent subitement ? Préférons donc dix belles photos qu’une seule prise de vue risquée ! Let’s go fishing ! Osez les rendements, renouez avec les prises qui s’enchaînent et faites le plein de confiance pour vos futures sessions à la recherche de LA carpe de vos rêves !
Petit mais superbe
Les recettes de David
J’utilise les produits de la gamme Big Carp. Avec cette gamme nul besoin de déverser les appâts en masse, la qualité fera la différence.
Préparation étang forte densité :
Nitro method mix mouillé avec la dilution ci-dessous.
Elite Cream dilué avec de l’eau du plan d’eau (2l pour un pot).
Bouillette TM1 16 mm.
Préparation plan d’eau équilibré :
Bouillettes krill en 20 mm.
Boost High Attraction (BHA) en nappage de bouillettes (1 pot pour 5 kg de bouillettes).
Beaucoup d’entre nous ont pris conscience que les carpes ne se trouvaient pas en permanence à 150 mètres du bord, et qu’il leur arrivait régulièrement de monter en bordure. Mais rares sont ceux qui pêchent à 1 mètre de la berge, dans 80 cm d’eau, et pourtant…
Nous allons parler de la pêche en extrême bordure c’est à dire à 2 voire 3 mètres maximum de la berge. Cette zone, souvent délaissée par les pêcheurs, est très régulièrement visitée par les carpes. Évidemment pour pratiquer cette technique certains critères doivent être réunis. Les lacs de plaine, par exemple, où le fond descend doucement et de manière relativement constante ne permettent pas toujours ce genre de pratique. Une pente plus franche est souvent bien plus appropriée. Nous allons le voir, même si le lieu de pêche est propice à ce genre d’approche les spots et les stratégies sont également importants.
25,5 kg prise dans 80 cm d’eau
Le bon spot, le bon moment
La pêche de bordure ne diffère en rien des autres pêches : il faut savoir maîtriser les paramètres d’espace et de temps. Concernant le temps, ce n’est pas bien compliqué. En extrême bordure la grande majorité des touches survient durant la nuit ou au petit matin. Il est toujours possible de déclencher un départ en pleine après-midi, mais cela reste un phénomène isolé. Il existe deux explications simples. La première est que l’obscurité et le calme régnant en bordure pendant la nuit effarouchent moins les poissons que le tumulte de la journée, mais ce n’est pas la raison principale. La seconde est que les carpes montent naturellement en bordure pour se nourrir à ce moment-là. La proche bordure est une zone où se retrouvent dès le début de la nuit, écrevisses et autres invertébrés en quête eux aussi, de nourriture. Tous les carpistes ont déjà observé à la lampe frontale des écrevisses évoluant lentement près du rivage, ou des petites crevettes en maraude. Au lever du jour écrevisses et autres invertébrés regagnent leurs cachettes, et l’activité alimentaire globale a tendance à s’éloigner de la berge. Les carpes n’ont alors plus aucune raison de se rapprocher du bord en quête de nourriture.
Ce phénomène de déplacement de la nourriture naturelle et de l’activité dépend aussi de la saison. En hiver et au début du printemps les températures glaciales refroidissent énormément les eaux de surface. Ainsi, l’eau de bordure est très froide. Les écrevisses se rapprochent moins du bord, on ne voit que très peu de crevettes, les algues meurent ou se rabougrissent : bref, la nourriture naturelle se raréfie. Rappelons d’ailleurs que la fraie des écrevisses a lieu début avril et parfois même mi-mars dans des zones relativement profondes, ce qui n’arrange rien à notre affaire. Ces périodes de grand froid ne sont donc pas les meilleures pour pêcher en extrême bordure. Cependant, il faut modérer un peu cette analyse. Mon frère et moi avons remarqué qu’une hausse relative de la température de l’eau permet parfois d’obtenir un départ de bordure. Imaginons que les deux premiers mètres de la colonne d’eau sont à 6 °C. Le reste de la colonne d’eau est à 8 °C par exemple. Pendant deux jours, il fait beau et chaud, et les eaux de surface passent de 6 °C à 8 °C en 48 heures. Les stocks actifs de nourriture naturelle (ceux qui se déplacent) ne sont jamais insensibles à ce genre de réchauffement providentiel, et l’activité de bordure peut s’accroître subitement. Cela peut pousser quelques carpes, souvent de gros spécimens d’ailleurs, à visiter les bordures pour remplir leur estomac. Dans cette circonstance il serait dommage de ne pas mettre un petit montage en bordure.
Concernant les paramètres de lieu, c’est une autre histoire. Les poissons ne montent en bordure qu’à certains endroits. Ils ne longent pas la berge comme des moutons ! De même qu’il existe des spots précis d’alimentation à 100 mètres de distance, il en existe également à 1 mètre du bord. Savoir les dénicher est la clef de la pêche de bordure. L’intérêt de pêcher près du bord, dans très peu d’eau, est qu’il est souvent possible de voir le fond. Il faudra alors repérer une petite zone sableuse entre deux rochers, une marche de 30 cm cassant net vers le large, un tronc tombant dans l’eau… Et surtout, il faudra souvent faire l’effort de se lever très tôt, car c’est à ce moment que l’on pourra, avec un peu de chance, observer quelques poissons. En fait, les spots de bordure ont la même physionomie que les autres. Ils sont justes plus près du bord. Lorsque l’eau est turbide et qu’il n’est pas possible de voir à travers, il existe une technique efficace pour dénicher les bons spots. Quand on ne peut pas voir, il faut deviner ce qu’il y a sous l’eau. L’observation de la berge peut nous fournir bon nombre d’informations. Par exemple, un éboulement rocailleux visible sur la berge continuera bien souvent sous l’eau. De même, un changement d’inclinaison de la berge se poursuivra sous la surface. Pour pêcher précis, il faudra accompagner son interprétation (son extrapolation de la berge) par un sondage à la canne méticuleux, cela va sans dire.
Un bon spot de bordureLe masque et le tuba permettent une précision optimale, même en bordure
Montage et technique pour pêcher les bordures
La pêche de bordure est une pêche précise, qui nécessite un montage adapté et efficace. Il sera constitué d’un gros plomb qui permettra au montage de ne pas glisser dans la pente ou de ne pas être déplacé par inadvertance. Le plomb pourra être in line ou en dérivation, peu importe, mais d’un poids conséquent. Un 220 g de type « grippa » ne me paraît pas du tout extravagant ! Pour tenir dans les pentes, il faut du lourd ! L’élément le plus important du montage sera le bas de ligne. Pour mon frère et moi le meilleur bas de ligne pour pêcher en extrême bordure est sans conteste le stiff rig. Deux raisons expliquent ce choix. La zone de la proche bordure est un endroit accueillant de nombreuses écrevisses et de nombreux poissons blancs. Un bas de ligne en tresse ou un combilink ne résistent pas à l’attaque incessante des écrevisses ; quant au cheveu, il s’emmêle lorsque l’appât est déplacé par des indésirables. Pêcher en tresse souple en bordure revient, pour nous, à passer à côté d’un départ sur deux. La seconde raison motivant l’utilisation d’un stiff rig est le sens d’arrivée du poisson. Soyons clairs, dans l’absolu si l’on connaissait tout le temps le sens d’arrivée du poisson, le stiff rig serait sans doute le plus efficace de tous les bas de ligne. Nous avons déjà écrit sur ce sujet, d’ailleurs. En situation classique, ce sens est difficile voire parfois impossible à déterminer, car les poissons peuvent arriver à 360°. En proche bordure, ce n’est pas le cas, les poissons arriveront du large, systématiquement. Lorsque la carpe monte sur le montage, la rigidité du bas de ligne propulse l’appât profond dans la bouche du poisson… le nec plus ultra. La dépose du montage est donc très importante. Qu’elle se fasse en bateau, en plongée ou du bord, le bas de ligne doit se trouver dans le sens de la pente, c’est-à-dire vers le large.
Une torpilleLe stiff rig, parfait pour les bordures
Discrétion obligatoire
Les poissons qui s’approchent en bordure ne sont pas dans leur zone de confort. Ils redoublent de vigilance et sont très sensibles au moindre bruit, au moindre mouvement. La pêche en extrême bordure nécessite une discrétion absolue. La moindre pierre qui roule, le moindre bruit suspect peut réduire à néant des heures d’attente. Il n’est pas toujours facile d’être discret, ainsi il est préférable de placer les montages de bordure loin du camp. Dans cette optique, nous pêchons souvent les bordures de la berge opposée lorsqu’elle n’est pas trop éloignée. J’avoue qu’il est un peu étrange de pêcher à 150 mètres de notre berge pour placer un montage à un mètre de l’autre rive, mais cette technique est réellement efficace, et très plaisante, à partir du moment où elle ne nuit pas à d’autres pêcheurs. Il faut placer les lignes à la tombée de la nuit et les relever au petit matin pour éviter tout problème avec les autres usagers du plan d’eau. En pêchant la berge d’en face, un second problème apparaît. Il n’est pas possible d’orienter le bas de ligne vers le large si vous pêchez perpendiculairement à la berge, car il serait dans le même axe que la tête de ligne. Il faut donc veiller à l’angle d’arrivée de la bannière contre la berge d’en face (à 45°), et ne pas hésiter à plaquer les deux derniers mètres de tête de ligne.
Elle a mordu sur la berge d’en faceDiscrétion absolue pour pêcher en bordure
Conclusion
La pêche de bordure est une arme redoutable. Nous avons réalisé de véritables cartons en pêchant dans moins d’un mètre d’eau. Beaucoup de poissons, de gros poissons même, viennent se nourrir contre le bord. Pour les prendre il faut être discret, à l’affût, mais également efficace dans la dépose et la confection de ses montages. Lorsque l’on accepte l’idée que les carpes s’approchent très près du bord et qu’on les traque régulièrement à cet endroit, on a incontestablement une corde supplémentaire à son arc.
S’il y a bien des choses qui font couler de l’encre et parler les pêcheurs, ce sont les arômes/attractants et les boosts. Tous ces produits peuvent faire prendre des carpes. Cependant, il ne faudra pas avoir la main trop lourde… Voyons pourquoi !
Comme la tendance actuelle le veut, je passe beaucoup moins de temps à la pêche qu’auparavant. Les animations, les salons, l’invetissement dans l’écriture d’articles et la vie en général ont raccourci mes sorties au bord de l’eau. Les idées que j’avais de la pêche il y a quelques années sont aujourd’hui obsolètes et à revoir dans leur ensemble. On ne peut pas aborder une session d’un week-end comme on aborderait une session de dix jours, les besoins sont complétement différents, et la façon de procéder sera tout aussi différente. C’est bien pour cette raison qu’il faut trouver un bon compromis à l’utilisation des arômes/attractants et des boosts.
Une gamme d’Arômes/Attractants
Pourquoi utiliser des arômes/attractants et des boosts pour ses bouillettes?
Les pêcheurs pensent que les bouillettes qui sentent très fort sont d’excellents produits, et si elles ne sentent pas elles ne prendront pas de poissons. Bien sûr, cette théorie s’avère complétement fausse ! Pour preuve les noix tigrées ne sentent pas forcément fort et pourtant elles ont déja pris des milliers de carpes. Alors pourquoi utiliser un arôme? Un arôme est un ensemble de molécules mélangées avec un solvant qui sera : hydrosoluble (à l’eau) ou bien hyposoluble (à l’huile). Les arômes/attractants peuvent être répartis en trois familles : les bases alcool, les bases glycérol et enfin les bases propylène glycol. Le rôle de l’arôme est simple à comprendre, c’est ce dernier qui attire les poissons vers votre appât. On pourrait comparer cette attraction à ce vous pourriez ressentir au passage dans votre cuisine, lorsque madame vous confectionne un bon petit plat. L’utilisation de telle ou telle base dépendra de la température de l’eau. Les arômes à base d’alcool seront plus à utiliser pendant l’hiver, lorsque les températures sont très fraîches. Les bases glycérol seront plus à utiliser au printemps ou à l’automne, lorsque les températures changent. Et enfin les bases propylène glycol seront à privilègier pendant la saison estivale. Les boosts sont pour la plupart confectionnés sur des bases huileuses. Donc ils seront à privilégier sur des utilisations allant du printemps jusqu’à la fin de l’automne. Si l’hiver est très doux, vous pourrez les utiliser et en abuser. Il faudra toujours surveiller la températures de l’eau :si cette dernière franchit le seuil fatidique sous les 6 degrés, les boosts n’agiront plus comme vous le penseriez.
Les boosts dans tous leurs états
La Carpe choisit !
Les pêcheurs pensent que la carpe ne sait pas reconnaître ce qui est bon pour elle et pour sa santé. En ce qui me concerne j’ai toujours pêché avec des appâts haut de gamme, c’est bien pour cette raison que je suis sûr du contraire ! La Carpe reconnait les substances qui pourront lui apporter quelque chose sur le plan nutritionnel et de la croissance. La carpe ne sait pas reconnaître les odeurs, en revanche ce qu’elle sait analyser ce sont les acides aminés qui seront propices à son développement. Ces acides aminés activent les papilles sensorielles de Dame Carpe en la guidant vers sa pitance. C’est donc un atout de premier choix dans les ingrédients d’une bonne bouillette, comme le foie liquide ou encore tous types d’extraits marins. Les arômes pourront contenir ces substances dans leur composition, c’est bien ceci qui les attirera. Malgré tout cela il faudra prendre des précautions quant à l’utilisation des ces arômes. Des dosages en ml sont indiqués sur les flacons et il convient de les respecter à la lettre si vous ne voulez pas ruiner votre travail de fabrication de billes. L’effet escompté serait annulé, et au contraire l’appât deviendrait répulsif.
La diffusion des arômes/attractants et des boosts des bouillettes
L’attraction sera décuplée lorsque nos bouillettes contiendront, ou seront enrobées des produits de source d’aliments prédigérés, comme des protéines hydrolysées, autolysées ou encore les peptides. Ces produits créeront des halos gustatifs sur toutes les couches d’eau avec une diffusion omnidirectionnelle. Cette diffusion permettra aux poissons de sentir de très loin votre appât. L’apport de graines ou bien de birfood dans la confection de vos billes vous permettra également d’aérer votre mix et d’avoir une diffusion accrue de tous ces éléments. En outre ce type de bouillette se prêtera très bien à un trempage de plusieurs heures dans un boost. Effectivement l’effet birdfood permettra une absorption du produit au cœur de la bouillette et une diffusion pendant plusieurs heures durant. Les nouvelles formulations des boosts permettent un marquage durable du fond et de votre esche. Ces produits sont de plus en plus épais et adhèrent très bien à votre esche. Ils resteront bien accrochés malgré des lancers surpuissants.
Une bouillette boostée et le phénomène de marquage du fond
Voilà vous savez déjà pas mal de choses sur les arômes/attractants et les boosts. Il faudra avoir à l’esprit que seule une adaptation à la situation rencontrée vous permettra de mettre au sec de beaux poissons. Bonne pêche…
Nous avons vu lors des précédents articles comment choisir ses farines et concevoir ses propres mixs. Il est à présent temps de procéder au roulage. Ce n’est pas une mince affaire car il s’agit d’une étape qui prend énormément de temps et d’énergie. Nous allons voir comment il est possible de s’organiser afin d’optimiser le temps de production et de passer un agréable moment.
Tout d’abord, il faut être conscient que plus vous serez outillés, moins vous passerez de temps à rouler vos appâts. Cela peut aller de moins d’une centaine d’euros à plusieurs milliers d’euros pour l’équipement. En fait, tout dépend de la quantité d’appâts et du temps que vous voulez passer à réaliser vos billes. Il vous est ainsi possible de produire quelques kilos en 1 heure à plus d’une centaine ! Vous l’aurez compris, inutile de s’équiper de pétrin / méga-pistolet / convoyeur / machine à rouler, si c’est pour rouler quelques dizaines de kilos à l’année.
Pour une petite production qui ne concerne qu’une faible quantité par session de fabrication, un pistolet manuel et une table à rouler du diamètre adapté est largement suffisant. Pour des sessions dépassant la dizaine de kilo, un pistolet pneumatique accompagné de son compresseur, ainsi qu’un petit pétrin vous soulageront utilement les bras. Pour les grosses productions, c’est un matériel mécanisé qui deviendra adapté. L’investissement devient important mais peut s’avérer rapidement amorti par le gain de temps conséquent. Une installation mécanisée et correctement optimisée vous permet d’atteindre une capacité de production de plusieurs centaines de kilogrammes par jour avec seulement 3 personnes.
Voici le résultat d’une séance de roulage
Mélange et pétrissage du mix
La première manipulation concerne le mélange des ingrédients : les œufs, les additifs liquides, les additifs en poudre et le mix. Cet ordre est préférable pour plus de facilité. Les additifs liquides étant mélangés aux œufs ou à l’eau si l’on utilise de la poudre d’œufs, puis les additifs solides sont mélangés aux liquides avant d’être versés dans le mix. Réalisez le tout de manière à obtenir un mélange le plus homogène possible. Un fouet de cuisine vous rendra de précieux services.
Le pétrissage peut soit se réaliser à la main si les quantités de mix sont raisonnables, soit à l’aide d’un mélangeur à peinture de bonne qualité ou tout simplement d’un pétrin. Bien qu’onéreux, il demeure tout simplement indispensable pour les grosses sessions de fabrication. A noter également que plus le pétrissage est long plus la pâte sera souple et donc malléable, rendant le roulage plus facile. Si vous devez faire votre pâte à la main, ne préparez pas de grosses quantités en même temps, vous n’arriverez pas à malaxer correctement. 3kg de pâte semble être un bon compromis. Vous pouvez stocker la pâte dans un chiffon humide et au réfrigérateur le temps d’une nuit si vous le désirez.
Le pétrin est un outil pratique
Le roulage des bouillettes
Une fois la pâte réalisée il faut lui donner la forme que vous avez choisie, le plus généralement il s’agit d’une bille parfaitement ronde. Pour ce faire il faut dans un premier temps fabriquer des boudins qui seront ensuite façonnés en billes dans une table à rouler. Les boudins sont conçus à l’aide d’un « pistolet à boudins » manuel ou pneumatique en fonction de la quantité à réaliser. Lorsque vous avez produit vos boudins ne les laissez surtout pas sécher à l’air libre au risque de craqueler lorsque vous les roulerez.
La table représente un excellent compromis financier, en revanche la machine permet si les boudins sont préparés à l’avance de gagner du temps. Mais le plus intéressant correspond à un ensemble pistolet grande capacité / convoyeur automatique / machine. Il est ainsi possible de fabriquer jusqu’à 1,5 kg de bouillettes par minute pour les versions commercialisées pour les particuliers.
Les machines à rouler permettent de fabriquer des appâts en grande quantité
Cuisson et séchage des bouillettes
Celle-ci se fait dans l’eau bouillante voire par vapeur. Les deux types de cuisson sont valables avec une préférence pour l’eau bouillante pour les bouillettes contenant une bonne proportion d’hydrate de carbone. En effet cette cuisson permet de parfaitement cuire les amidons, les rendant entièrement digestes. Si vous avez opté pour cette dernière utilisez une friteuse équipée d’un panier cuisson, ceci est très pratique et vous fera gagner un temps considérable. Une bouillette est cuite lorsqu’elle remonte en surface.
Le séchage doit se faire dans des cagettes ou des paniers ajourés. Cela doit être réalisé dans une pièce correctement aérée. Il ne doit pas être trop lent afin que les bouillettes ne soient pas atteintes de moisissure, mais pas trop rapide afin que celles-ci ne craquellent pas. Enfin, pour un séchage optimal positionnez vos bouillettes sur une faible couche, en effet, une épaisseur trop importante ne permet pas à l’air de circuler convenablement.
Les bouillettes doivent être disposées en fine couche pour un séchage optimal
Astuce avec l’huile végétale
Il arrive parfois que la pâte obtenue après pétrissage soit collante, encrassant tout le matériel utilisé mais surtout rendant le roulage contraignant. Soit le rapport liquide / solide est mal proportionné, soit le mix est tout simplement trop collant. Pour remédier à cela 2 à 3 cuillères à soupe d’huile par kg de mix rajoutées aux liquides avant pétrissage permettent de limiter l’adhérence et ainsi de faciliter le roulage.
S’il y a un ingrédient qui fait beaucoup parler de lui, c’est bien la poudre de foie ! Considérée comme l’arme absolue pour la traque des spécimens, elle rentre quasiment dans toutes les compositions de bouillettes haut de gamme carnées. Il s’agit d’une source de protéines, minéraux et vitamines importante, mais c’est surtout sa teneur en acides aminés hydrosolubles notamment dans la version hydrolysée qui rend cette poudre unique !
La poudre de foie brute est de couleur marron sombre, elle possède un goût prononcé propre au foie. La version hydrolysée est de couleur brun clair offrant une odeur plus appétissante. Il s’agit bien souvent soit de foie de bœuf/porc ou bien de foie de volaille. Il n’y a aucune différence notable en action de pêche, les deux étant productives. C’est vers le foie hydrolysé (prédigéré) que la plupart des pêcheurs se sont orientés. Il est 100% digeste mais aussi soluble et véhicule ainsi un message chimique dans la plupart des couches d’eau. Le surdosage ne la rend pas nécessairement plus productive, mais ne génère en aucun cas de la répulsion. Un dosage compris entre 50 et 100gr par kg de mix représente un excellent compromis. A noter qu’il existe également des liquides de foie hydrolysés qui peuvent ainsi à la fois augmenter le rendu des mixs, mais également être utilisés en nappage.
Il serait question que l’usage du foie sous quelconque forme serait interdit dans les appâts à partir du mois de mars 2015. Les raisons évoquées seraient d’ordre sanitaire. Ce sont les carpes qui risquent d’être malheureuses car elles semblent particulièrement apprécier cette poudre. Mais ces informations restent à confirmer. Et il est par ailleurs fort probable que l’on puisse toujours en trouver dans le commerce.
L’utilisation des repères et autres marqueurs s’est généralisée, tant pour marquer des spots que pour délimiter des postes de pêche. On peut toutefois se questionner sur les dérives constatées au bord de l’eau où la discrétion n’est pas toujours de mise. Utiliser des repères : oui, mais pourquoi ?
Des repères en tous genres pour parer à toutes les situations
On voit fleurir des tâches multicolores à la surface des étangs et des lacs fréquentés par les carpistes, couleurs qui ne sont en rien naturelles et sans rapport avec des fleurs de nénuphars qui embellissent les paysages. Il arrive de pouvoir dénombrer des dizaines de repères divers à la surface de certaines eaux, dont certains distants d’à peine quelques mètres alors qu’ils ont été déposés par des équipes différentes… Destinés avant tout à faciliter la pêche en marquant des spots afin qu’ils soient retrouvés facilement, les carpistes en ont fait des éléments incontournables de leur équipement alors qu’on peut bien souvent pêcher sans. On croise encore des pêcheurs qui mettent systématiquement des boules colorées à l’eau avant d’avoir sondé ou même installer leur campement. Que se soit pour signaler leur présence ou pour intimider leurs congénères en les incitant à ne pas approcher, certains marquent leur terrain de jeu quand d’autres font tout pour rester discrets. Doit-on pour autant jeter tous les repères à la poubelle et affubler leurs adeptes de divers noms d’oiseaux ? Pour ne pas tomber dans d’inutiles polémiques qui gangrènent le monde halieutique et celui des carpistes en particulier, essayons ensemble de réfléchir à une utilisation responsable des boules de polystyrène et autres repères en plastique.
Repérer ou marquer un espace vital ?
A la manière des chiens qui « pis… » pour marquer un territoire, certains pêcheurs multiplient les repères pour délimiter leur aire de pêche au détriment des autres utilisateurs du plan d’eau. Heureusement que les barbelés ne flottent pas, l’utilisation des bateaux pneumatiques deviendrait problématique sinon. Pourtant, on parvient la plupart du temps à s’entendre cordialement avec ses pairs en discutant, en expliquant où on pêche et comment, à condition toutefois d’adopter une stratégie cohérente et en adéquation avec la destination. Il est difficile d’admette qu’un autre pêcheur veuille absolument pêcher la rive faisant face à son poste alors qu’il lui aurait été plus aisé de s’installer sur cette berge convoitée… Je ne comprends pas davantage ceux qui posent une multitude de repères sur de petites gravières (et je ne parle pas des campements fictifs…) ou en lacs, entravant la pratique des autres pêcheurs alors qu’ils auraient gagné en discrétion en pratiquant à portée de canne.
Pourtant, les divers repères sont des outils précieux pour ceux qui veulent marquer des spots précis. Si un GPS permet d’arriver très vite sur une zone sélectionnée préalablement et tous les carpistes n’étant pas des adeptes de la plongée, rien ne remplace le traditionnel bloc de mousse quand on veut déposer très précisément et rapidement une ligne pour peu que le repérage ait été efficace.
La première victime de l’amorçage d’une large zone délimitée par deux repères
Les qualités d’un bon repère
Qu’ils aient été achetés dans le commerce ou même fabriqués par le pêcheur lui-même, les divers repères présentent des caractéristiques différentes et ne peuvent être utilisés partout. Certains ne tiennent pas longtemps dans une rivière à fort courant alors que d’autres sont inopérants en eau profonde. Quelle que soit l’utilisation que l’on en fait, il est préférable de réfléchir aux qualités et avantages attendues des marqueurs qui gagnent à être adaptés aux conditions de pêche rencontrées. Les carpistes choisissant les destinations avec PDN ne cherchent guère à se cacher, au contraire des adeptes du hors secteur ou des puristes pour qui le camouflage est un art de vie. Mais pour résumer, on peut dire qu’un bon repère doit rester discret sur et sous l’eau tout en restant visible à tout moment, être facile à mettre en place, pouvoir s’adapter aux variations de niveau d’eau donc être réglable, permettre une libération aisée du corps de ligne qu’une carpe aurait emmêlé, autoriser un changement rapide du lest… Et c’est encore mieux s’il est peu onéreux et ne reste pas dans l’eau à l’issue de la session, les carpistes étant mieux acceptés s’ils font preuve d’une éthique irréprochable ! Il n’existe pas à mon sens de matériel réunissant toutes les qualités énoncées, mais le pêcheur a tout loisir de choisir le matériel correspondant à sa pratique et aux conditions.
Pas besoin de marqueur dans ce cas, les repères visuels sont évidents
Les différents repères
Voici une liste non exhaustive des marqueurs les plus connus et de leurs avantages et inconvénients :
Le repère dans les branches d’un arbre : un simple bout de chiffon ou du ruban de chantier noué à la branche d’un arbre surplombant un spot fait l’affaire. C’est la technique préférée des pêcheurs de rivière.
Le repère en H : il est indubitablement le plus utilisé car peu onéreux et facile à trouver dans le commerce, la plupart des carpistes en ayant au moins un au fond de leur carry-all… Très facile d’utilisation, il suffit de le lancer à l’eau et d’attendre que le fil se déroule sous l’effet du lest qui peut être adapté en fonction de la profondeur du spot. Il a l’avantage de s’adapter à la profondeur en se déroulant lors d’une brusque montée d’eau, mais perd en précision si l’eau baisse tout en détendant la bannière.
Le repère « boule » : c’est une variante du précédent. Fabriqué à partir de boules de polystyrène que l’on peut acheter dans des magasins de décoration, il est facile d’utilisation et reste particulièrement visible en toutes conditions.
Le cube de mousse : très facile à fabriquer avec des matériaux de récupération, il convient parfaitement à de faibles profondeurs.
Le repère naturel : un simple bâton maintenu en surface par un fil discret le reliant à un petit caillou est très discret pour celui qui veut éviter de se faire repérer, et quasiment gratuit ! Pas facile à retrouver en pleine nuit, surtout quand l’utilisation de la frontale est à éviter, il nécessite l’emploi d’un GPS pour arriver sur zone avant de débuter une recherche précise du spot.
Le canard artificiel : pour les puristes, il remplace les autres marqueurs pour gagner en discrétion : il attire moins les regards qu’une tache de couleur vive à la surface de l’eau. A rechercher au rayon chasse des magasins spécialisés.
Les repères lumineux : démocratisés par la marque ATROPA, ils se déclinent en plusieurs versions, sous formes de balises ou de tiges. On les utilise comme les autres, mais ils ont l’avantage de s’éclairer dans l’obscurité. Ils peuvent être employés avec succès en eaux plus ou moins profondes pour ne pas déranger les poissons, mais ne brillent pas par leur discrétion. A éviter par conséquent quand la PDN n’existe pas…
Le repère tige : son principal avantage réside dans sa stabilité mais il ne peut être employé dans de grandes profondeurs. Assez fastidieux à mettre en place, on peine à le placer précisément par grand vent du fait de la dérive du bateau. Pouvant basculer et se pencher sous l’effet d’une traction, il permet une libération aisée du corps de ligne.
Les repères visuels : le pêcheur oublie trop souvent de se servir des sens dont la nature l’a doté ! Un arbre, une construction, un rocher sur la berge opposée permet de retendre facilement une ligne sans avoir recours à un repère artificiel !
Hot spot repéré et marqué par un repère : BINGO !
La mise en place des repères
Tous ceux qui les utilisent ont connu des moments de galère lors de la dépose des repères. Pour peu que le vent soit de la partie ou que le courant de la rivière pêchée soit plus fort que prévu, on peut vite perdre le hot spot espéré et ne plus le retrouver si on n’a pas pris soin d’enregistrer ses coordonnées dans un GPS… Dommage quand on pense qu’une différence de quelques mètres peut fortement conditionner les résultats d’une session. La pêche à deux facilite également le placement des repères ainsi que la dépose des lignes, un des pêcheurs pouvant manœuvrer l’embarcation pour la placer idéalement pendant que le second ne s’occupe que du repère ou de sa ligne. Les marqueurs se déroulant seuls sont à privilégier quand éole est de la partie ; il suffit alors de jeter à l’eau le marqueur qui restera en place après avoir défini le spot visuellement ou grâce à l’échosondeur. Pour une pêche de zone, notamment sur des lacs aux fonds sans grand relief et peu encombrés, un placement même approximatif des marqueurs permet de signaler un espace assez large pour accueillir plusieurs lignes.
La meilleure solution pour celui qui pratique seul est de marquer sa zone de pêche de divers repères au moment de la prospection avec un échosondeur ou un aquascope, repères qui seront retirés si on dispose d’un GPS précis quand la stratégie sera clairement définie et les lignes tendues.
Pas facile de retrouver un repère en pleine nuit ou dans la brume matinale !Spot en bordure de rivière qui sera marqué par un bout de bande de chantier noué dans les branches.
Quand on peut se passer des repères…
Tous les carpistes n’ont pas la chance ni les moyens de disposer d’un sondeur dernière génération. Un repère peut alors rendre de précieux services, mais son utilisation ne doit pas être systématique, par souci de discrétion comme nous l’avons vu, mais également pour ne pas voir une carpe l’embarquer en cas de départ violent ou un crabe squatter un poste amorcé préalablement et qu’il aurait remarqué en observant un marqueur traînant sur un lac… On parle également de pression de pêche du fait d’une multitude de fils traversant et barrant une zone de pêche. Il paraît donc aberrant de concentrer autant de fils verticaux reliant des repères à des lests divers que de lignes sur un spot quand il est possible de s’en passer. Il est indéniable que l’on gagne en discrétion en introduisant dans l’eau le moins possible d’éléments exogènes au milieu aquatique. Pourquoi dépenser des fortunes pour camoufler des montages si le spot est dérangé par des repères déposés anarchiquement ? Un simple marqueur sondeur lancé du bord reste bien plus discret quand on pêche à portée de canne et ne perturbe en rien les combats. La simplicité est bien souvent synonyme de réussite.
Salagou : un gros oiseau a volé le repère que j’avais installé…Pratiquer du bord et sans repère peut également apporter de belles surprises !
Cinq astuces facilitant l’emploi d’un repère
Un autocollant fluorescent fixé sur un marqueur améliore son repérage la nuit.
Un gros élastique pour fixer le lest permet de se défaire facilement de celui-ci en tirant un coup sur le repère, bien entendu si on utilise un caillou qui ne polluera pas le milieu.
Un morceau d’élastique roubaisien permet au marqueur de mieux absorber les brusques mouvements d’eau et de gagner en stabilité.
Par grand vent , il est préférable de bloquer son repère pour éviter qu’il ne se déroule intempestivement, nuisant ainsi à la précision du repérage.
Un GPS permet d’arriver plus vite sur zone en pleine nuit et a une utilisation complémentaire avec un repère.
Robin Illner, membre du team Radical, vient tout juste de rentrer d’une « expédition carpe » aux Îles Canaries. Trois des six îles principales (Gran Canaria, La Gomera et Tenerife) sont idéales pour les carpistes et si les Canaries sont bien connues des vacanciers, elles le sont moins des pêcheurs, et pourtant… Gran Canaria est constituée de plus de 60 lacs, dont certains sont privés et d’autres ouverts au public. Il faut savoir que presque tous ces lacs regorgent de carpes et de black-bass. Les locaux pêchent également dans ces eaux mais s’intéressent principalement à la pêche en mer. Pendant une semaine, Robin Illner, son ami Jörg Krause et le cameraman Peter Corzilius ont réalisé un film « road-trip » sur la carpe du sud de l’Europe. L’objectif de cette expédition était de découvrir les carpes aux écailles si particulières qui vivent dans ces eaux.
Voici le rapport élogieux de Robin : « C’était l’une des expéditions les plus difficiles que je n’ai jamais connu, mais ce que j’ai vécu a dépassé toutes mes attentes. En plus des carpes communes et des carpes miroirs, nous avons ferré des fully scaled, des carpes « tarte aux pommes », des linéaires et des carpes « ghosts ». Nous avons attrapé plus de 45 poissons faisant jusqu’à 18 kg en une semaine ! Les appâts qui ont le mieux marché étaitent de gros appâts, comme le Radical Rubby Dubby et les bouillettes Radical Bloody Chicken avec des sinkers de 24 mm, sur des pop-ups de 20 mm. ». Les deux pêcheurs ont amorcé avec du maïs, de la farine de maïs, des pellets et des bouillettes.
Sans arbres pour se protéger du soleil sur cette terre volcanique et avec des températures de plus de 40 degrés, les pêcheurs et l’équipement étaient sujet à une pression maximale. En dessous de la surface, les pêcheurs pouvaient observer de nombreux arbres submergés, des débris et de longues herbes, autant d’éléments qui rendaient l’utilisation de matériel de pêche lourd et robuste indispensable. Ils devaient improviser tous les jours. Ils n’avaient pas de permis de pêche le premier jour, les valises étaient gardées par la douane et des chiens errants courraient dans le camping. Des sangsues s’attachaient sur les jambes, le torse et le dos des pêcheurs mais le fait d’aller déposer des montages en plongée au milieu des herbes épaisses était incontestablement la technique la plus efficace pour séduire les carpes.
Les imprévus et les difficultés ainsi que les moments forts de cette aventure extraordinaire feront l’objet du nouveau DVD de Robin Illner « Canarian Beauties », qui sortira à la fin de l’année.
Aujourd’hui la pêche de la carpe rime avec no-kill. Cette opération consiste après la capture du poisson, à le relâcher afin de permettre à celui-ci de pouvoir à nouveau être repris plus tard, mais également d’assurer la reproduction de son espèce. Il s’agit d’un geste qui parait naturel à présent mais qui, toutefois, obéit à certaines règles que nous allons vous rappeler.
« …des règles que nous allons vous rappeler. » ? Cela peut vous paraitre choquant, vous, carpiste habitué à exécuter ces gestes machinalement après chacune de vos prises, nous le concevons parfaitement. Mais pourtant il est fréquent de constater que certains pêcheurs commettent encore quelques erreurs. Celles-ci semblent anodines mais elles peuvent parfois être lourdes de conséquences pour la santé et le bien-être du poisson. Il est impératif d’en être conscient. De plus, des années d’expériences nous ont permis de faire évoluer le matériel mais également les techniques de relâche. Certaines fautes ne sont ainsi plus excusables.
Si le poisson est trop nerveux, n’hésitez pas à plaquer le poisson sur le tapis
Que ressent le poisson ?
Mais tout d’abord, il n’est peut-être pas nécessaire de vous rappeler que les poissons que nous capturons ne sont pas de simples objets mais bel et bien des êtres vivants. Ceux-ci sont donc dotés d’un système nerveux qui permet de percevoir la douleur. Et qui dit douleur, dit stress. Le stress est une réaction de l’organisme par rapport à des contraintes qu’il pourrait subir (http://fr.wikipedia.org/wiki/Stress). En d’autre terme, il s’agit d’un malaise qui peut fortement influer sur la santé du poisson.
Qui dit douleur peut également dire blessure et donc stress.
Vous l’aurez compris, bien qu’une carpe soit muette elle ne souffre pas moins de nos captures et erreurs de manipulation. Mettez-vous à la place des poissons que vous posez sur le tapis de réception : une écaille arrachée correspondrait à une poignée de poil qui vous serait subitement soutiré de votre épiderme. Une nageoire cassée correspondrait à une main ou un pied cassé, etc. Il n’est pas nécessaire de continuer la liste, vous avez saisi le message. Beaucoup de personnes et de scientifiques se sont penchés sur la question, à savoir si les poissons ressentaient la piqûre d’un hameçon sans vraiment apporter de réponse. Certains vous diront qu’il n’y a pas assez de terminaisons nerveuses sur les lèvres d’un poisson pour qu’ils ressentent la douleur, d’autre diront que les poissons ne perçoivent pas les mêmes sensations que nous. Les pêcheurs essayent ainsi de se donner bonne conscience mais si nos captures pouvaient s’exprimer, il est fort probable qu’elles ne manifesteraient pas un avis favorable sur la question. Faisons abstraction sur ce sujet, même s’il faut ne pas l’oublier.
Un poisson ventru délicat à manipuler.
Le matériel nécessaire pour une manipulation sécuritaire :
De ce fait il est donc important de manipuler et de relâcher chaque capture dans les meilleurs conditions afin de limiter les traumatismes (http://fr.wikipedia.org/wiki/Traumatisme) que nous pourrions leur faire subir.
Pour cela il faut se munir d’un minimum de matériel. Comme nous l’avons évoqué plus haut, aujourd’hui nous disposons d’outils nécessaires au bon déroulement des manipulations que nous allons effectuer.
Pour commencer, et bien entendu le plus important il est indispensable de disposer d’un tapis de réception. C’est certainement le premier accessoire dont vous devez vous munir pour taquiner la carpe. Celui-ci permet, une fois le poisson au « sec », de le protéger du contact du sol ainsi que son mucus. Il sera relativement épais pour amortir, s’adapter au relief et suffisamment grand pour accueillir convenablement vos prises. La présence de rebords sur les cotés s’avère un vrai plus notamment avec des poissons nerveux. Il doit être en permanence présent au côté de vos cannes, que vous soyez en session ou tout simplement en stalking. Il est inutile de préciser qu’il doit se trouver le plus proche possible de l’eau et sur une surface plane.
En seconde position, un contenant permettant d’apporter de l’eau fraîche sur le tapis afin de l’humidifier, tout comme par ailleurs mouiller tous les accessoires qui vont entrer en contact avec le poisson. Un geste indispensable avant de déposer vos prises ou tout simplement pour rafraichir vos captures si celles-ci se dessèchent.
Pour la pesée, préférez un sac de pesée rigide aux versions souples. Outre le fait de peser correctement vos prises, il vous permet de transporter les poissons sans qu’ils ne se tordent dans tous les sens, malmenant les nageoires. Et enfin, pour relâcher vos prises cet outil est vraiment pratique.
Un peson muni d’une barre de pesée vous permettra à la fois de tenir votre outil de pesée sans que celui-ci ne vous échappe, mais également de lire le bon poids. En effet, trop de pêcheurs tiennent le peson par la base ce qui sur certains modèles empêchent l’aiguille de se mouvoir correctement et de donner ainsi le bon poids.
Un sac de conservation de grande taille avec un cordage de longueur suffisante permet aux poissons qui auraient combattu longuement de pouvoir récupérer un peu avant la relâche. Attention toutefois à la règlementation qui tend à tout simplement le bannir.
Enfin, un outil de base que l’on a tous dans ses affaires, une paire de bottes ou mieux encore de waders, cela vous permet de rentrer dans l’eau si la profondeur n’est pas suffisante afin d’épuiser convenablement vos captives ou de les relâcher sans que celles-ci n’aient à ramper pour atteindre une profondeur de nage acceptable. Il n’est pas admissible d’échouer le moindre poisson sous aucun prétexte. Si vous n’avez pas de bottes, mouillez vos pieds, c’est la moindre des choses !
De multiples piqûres stressantes pour le poisson
Les bons gestes
Passons aux choses sérieuses : l’heure du départ a sonné, il est temps de prendre contact avec le poisson. Inutile de ferrer comme un fou furieux, votre montage, s’il est bien conçu, s’en est bien chargé. Cela évitera au poisson des mutilations inutiles dans sa bouche. Une fois le combat mené à terme, il est temps de faire rentrer la belle dans les mailles du filet de votre épuisette. La première chose à vérifier avant de soulever le poisson est la disposition des nageoires : les pectorales bien plaquées au corps et la caudale parfaitement droite et sans appui. Une astuce consiste à défaire les bras de l’épuisette, et à rouler le filet autour des bras jusqu’au poisson. Ceci forme alors un « brancard » qui facilite et sécurise le transport de votre prise.
Si vous avez fait le combat depuis une embarcation, ne remontez pas le poisson sur le bateau, mais justement, pliez l’épuisette et laissez le poisson tremper dans l’eau, tête orientée vers l’avant, le temps de regagner votre poste. Ceci permet d’éviter à votre prise de se débattre à l’air libre et à la fois de pouvoir récupérer en partie de la lutte.
Bien entendu, avant de poser le poisson sur le tapis, vous aurez pris soin d’abondamment le mouiller. A noter que si vous comptez peser votre capture, disposez à l’avance le sac de pesée sur le tapis, déjà en position de réception du poisson. Ceci vous permet de limiter les manipulations et de gagner un temps précieux. Prenez votre temps pour faire tous les préparatifs sur la berge tant que la carpe patiente sans danger dans l’eau, encore emprisonnée dans l’épuisette. En déposant votre prise, veillez à nouveau à ce qu’aucune nageoire ne soit pliée et que la plombée du montage ne se trouve pas sous le poisson. En effet, si celui-ci venait à se débattre, il pourrait se blesser en rentrant en contact violement avec le plomb.
Décrochez au plus vite le piège sans tirer stupidement sur l’hameçon. Limitez un maximum les blessures buccales en décalant l’hameçon à l’opposé de l’ardillon pour que ce dernier lâche prise et procédez à l’extraction.
Voici la panoplie de base et indispensable pour un minimum de sécurité pour vos prises
Si vous suivez ces étapes vous ferez le maximum pour vos carpes
Ne pesez votre trophée que si nécessaire, il n’est pas utile de connaitre le poids exact des petits poissons, épargnez leurs des souffrances inutiles. Le peson doit être taré à l’avance. Pour cela, il suffit de connaitre le poids que fait votre sac correctement mouillé et de faire la tare. Son poids ne variera pas ou très peu avec le temps, inutile de peser systématiquement votre sac, vous perdez à nouveau un temps considérable. La pesée doit se faire systématiquement au-dessus du tapis de réception. En cas de soucis ou de poids trop important, il doit pouvoir toujours être directement posé par le tapis. A noter que pour une lecture plus précise, il existe des manches de pesée voire même des trépieds qui sont des outils très utiles lorsque l’on fait des pêches à haut rendement. Il est également possible de fixer le peson sur une branche d’arbre, veillez simplement à vous assurer de sa solidité.
Sans plus tarder, passons à la séance photo. Le moment crucial pour le pêcheur consiste à immortaliser sa capture. Il s’agit probablement de la phase la plus critique pour le poisson, notamment pour le pêcheur débutant qui n’a pas l’habitude de tenir ses prises. Dans tous les cas de figure, ne prenez aucun risque : ne cherchez pas à faire les séances photo loin de la berge ou dans des positions aberrantes. Comme pour la pesée, le tapis de réception doit systématiquement rester en dessous du poisson. Ne faites pas non plus durer, même si il s’agit du poisson de votre vie ! N’oubliez pas qu’il vient de livrer un combat et qu’il s’est rendu à vous totalement épuisé. Quelques clichés suffisent amplement. Les très grosses prises ne doivent pas être présentées bras tendu car elles ont toutes les chances de vous échapper. Plaquez les contre vous en ayant pris soin auparavant de mouiller vos vêtements afin que le poisson conserve son indispensable mucus.
Les bottes sont utiles pour relâcher vos prises dans une profondeur suffisante
Dans tous les cas de figure, ne prenez aucun risque !
Si le poisson se met à remuer, posez le sur le tapis, masquez lui les yeux. En principe, il se calme immédiatement. Si cela n’est pas le cas, n’hésitez pas à vous plaquer contre lui afin de le maintenir sur le tapis. Attendez que le poisson ne donne plus de signe d’énervement avant de retenter une prise de vue. S’il présente des spasmes, nageoire tendues, contractions permanentes, attendez encore un peu. Dans tous les cas, mouillez abondamment le poisson afin que son corps et ses branchies soient toujours humides.
Enfin, le meilleur endroit pour faire les photos reste sur l’eau. Cela permet pendant les pauses de le laisser respirer en plongeant la belle dans l’eau. Vous craignez peut-être que le poisson ne vous échappe, dans ce cas orientez le simplement la tête en direction de la berge, vous pourrez le rattraper facilement. Si elle venait à chuter, elle tomberait directement dans son élément. Par forte chaleur, vous apprécierez également de vous rafraichir. Enfin, les clichés sont nettement plus jolis ainsi !
Il est temps de libérer votre poisson, il l’a bien mérité. Aidez-vous du sac de pesée pour l’amener vers son élément. Si vos manipulations se sont bien et rapidement déroulées, il doit quasiment repartir immédiatement. Dans le cas contraire, si la règlementation le permet, mettez votre carpe dans un sac de conservation dans une profondeur d’eau suffisante, au moins 1 mètre et surtout dans une zone dégagée de tout ce qui pourrait blesser votre captive. Dans un premier temps le poisson restera en surface, aidez-le à rester en position droite. Une fois que celui-ci commencera à nager et à faire couler le sac, il sera temps de le libérer. Ne sortez pas le sac de l’eau mais ouvrez directement celui-ci dans l’eau ; vous l’aurez compris, cela permet d’éviter du stress inutilement.
Si le sac de conservation est interdit, il va falloir vous armer de patience en procédant à une réanimation qui consiste à ventiler le poisson par des mouvements avant arrière. Une fois que celui-ci aura repris esprit il manifestera par lui-même l’envie de repartir.
Si vous vous êtes correctement organisé, la durée totale de toutes les manipulations aura été de 3 à 7 minutes pour les plus gros sujets. Plus longtemps, cela pourrait mettre en péril la survie de vos prises. A noter que par températures chaudes, il faut impérativement faire au plus vite, les hautes températures étant moins propices à une bonne récupération du poisson de part une moins bonne oxygénation de l’eau.
Vérifiez que les nageoires sont bien plaquées au corpsLa pesée doit toujours se faire au-dessus du tapis !
La période de fraie
La fraie est une période délicate pour le poisson. Elle génère dans un premier temps une situation de stress qui tend à affaiblir le poisson. Mais la présence d’œufs matures chez les femelles les rend encore plus vulnérables. S’il vous arrive de capturer des femelles bien rondes, évitez de les sortir de l’eau et manipulez les le moins possible. Une pression trop importante sur le ventre peut provoquer des lésions et hémorragies mortelles. Afin de limiter tous risques, nous ne pouvons que vous recommander de laisser les poissons frayer tranquillement et de reprendre leur pêche une fois la saison des amours achevée.
Immortaliser vos prises dans l’eau est toujours plus agréable !
Soigner ses prises
Il arrive que nous soyons amenés à capturer des poissons blessés, ou que la piqûre de l’hameçon ait formé une plaie. Sachez qu’il est possible de soigner cela par l’utilisation de produits prévus à cet effet. Leur efficacité n’est pas réellement prouvée, mais une chose est certaine, c’est que cela ne peut en aucun cas leur faire de mal. Une simple application sur les plaies agit comme un antiseptique favorisant ainsi la cicatrisation. Alors pensez à ces dames si vous pêchez des secteurs où les poissons subissent une trop forte pression de pêche.
La grande famille des montages compte énormément de bas de ligne techniques efficaces. Mais il faut avouer que certains sont fastidieux à réaliser, pas toujours discrets et plutôt coûteux. Nous vous proposons cette fois-ci de réaliser un bas de ligne qui allie rigidité et articulation. Il est conçu pour l’usage d’esches flottantes en eau claire.
De par sa discrétion il est relativement intéressant pour les pêches de bordures en journée, mais pas seulement ! Les matériaux rigides limitent les emmêlements dus aux manipulations répétées des poissons blancs, et l’angle formé par le nœud sans nœud rend la présentation agressive favorisant la piqûre de l’hameçon dans la partie inférieure de la bouche ou les commissures des lèvres. Enfin, il ne nécessite que peu de matériaux et est donc à la portée de toutes les bourses. Ce qui est étonnant, c’est que peu de pêcheurs l’utilisent malgré sa redoutable efficacité !
Sur un morceau de fluorocarbone en 50%, enfilez un hameçon et formez une boucle au boutEnfilez les esches que vous allez employer, ici par exemple, un bonhomme de neigeRéalisez un nœud sans nœud en donnant au cheveu la bonne longueurEffectuez une petite boucle à l’aide d’une double demi-clef à 3-5 cm de l’hameçonCoupez à raz l’excèdent afin de limiter les risques d’emmêlementA l’aide d’un autre morceau de « fluoro », faites une autre boucle de même taille en emprisonnant la précédenteLa 2ème longueur du bas de ligne doit être comprise entre 10et 20cm et doit également être raccordée par une boucle à un émerillon à anneauAfin d’équilibrer l’eschage, ragoutez une simple chevrotine ou de la pâte plombéeIl ne reste plus qu’à raccorder votre bas de ligne à une agrafe munie d’un plomb et le tour est joué
Adapter les quantités d’amorçage est une science que personne ne maîtrise à la perfection. Les amorçages massifs ont maintes fois fait la preuve de leur efficacité, mais ils ne sont pas toujours la meilleure solution.
La notion d’amorçage massif est invariablement abordée lors de discussions entre pêcheurs. Efficace dans certain cas, catastrophique dans d’autres, les gros amorçages sont à l’image de toutes les stratégies de pêche : à ne mettre en place que dans certains cas de figure. Types d’appâts, choix du poste, évaluation du cheptel sont autant de paramètres qu’il faut maîtriser pour aboutir à une stratégie efficace. Dans l’imaginaire, posséder beaucoup de bouillettes et amorcer massivement est forcément gage de réussite. Nous allons voir que tout n’est pas si facile.
Prise sur un amorçage massif10 kg de bouillettes
Qu’est-ce qu’un amorçage massif et quand le mettre en place ?
Un amorçage massif consiste à déverser une grande quantité d’appâts dans sa zone de pêche… mais surtout : plus la zone est vaste et plus la quantité devra être importante. Mon frère et moi commençons à parler d’amorçage massif lorsque nous mettons à l’eau au moins 15 kg d’appâts par jour. Cette quantité peut monter à 20 kg voire plus quand les conditions s’y prêtent. Lorsque l’on parle de gros amorçages, on s’imagine à tort qu’il doit être réalisé à la bouillette. Les gros amorçages à la graine fonctionnent très bien, mais ont l’inconvénient d’être moins sélectifs que ceux à la bouillette. Les quantités d’amorçage devront alors prendre en compte la densité de poissons blancs présents dans la zone.
Cette stratégie, assez extrême il faut le dire, n’est pas à mettre en place dans n’importe quel contexte. La première donnée à prendre en compte est la qualité des bouillettes. Je vais essayer de ne pas vous chanter le refrain habituel en vantant telle ou telle marque. Je voudrais juste insister sur un point : un amorçage massif requiert des appâts digestes. Il faut des bouillettes légères, pauvres en matières grasses et pas trop riches en protéines. Les proportions de farines animales doivent être considérablement réduites au profit des farines végétales. Fini les appâts qui sentent le poisson ou le calamar à plein nez : 20 à 30 % de farines animales sont le maximum que doivent contenir des appâts destinés à de tels amorçages.
L’autre donnée à prendre en compte est évidemment la zone où l’on désire mettre en place cet amorçage, elle doit être choisie avec soin. Ce choix déterminera l’ensemble des résultats de la session. Dans la plupart des cas on plébiscitera une zone de tenue pour être certain que l’amorçage aura tôt ou tard un impact sur les poissons du secteur. Il est important alors de se souvenir de tout ce que l’on connaît sur le lieu de pêche. Il est bien de prendre le temps d’analyser les sessions que l’on a préalablement faites et d’en extraire un maximum d’informations. Une fois compilées, ces informations permettent de s’orienter vers des postes où une telle stratégie a des chances de fonctionner. Il est délicat de tenter un amorçage de masse la première fois que l’on pêche un lac ou une rivière. On s’expose alors à un sévère retour de bâton.
Les amorçages massifs ne se font pas qu’à la bille !Elle semble avoir mangé beaucoup d’appâts
Une stratégie pour de longues sessions
Amorcer lourd est une stratégie que l’on peut qualifier d’évolutive : elle nécessite du temps pour être efficace. Elle a pour but de fixer un maximum de poissons sur le coup et de les conditionner aux appâts proposés. Dans certains lacs peu ou pas pêchés cette technique permet aux poissons « sauvages » de se diriger progressivement vers la nourriture artificielle. Dans cette optique l’amorçage de grosses quantités d’appâts ne correspond pas à des sessions courtes. Prenons un exemple : un pêcheur arrive sur un poste pour 48 heures. Il observe quelques signes d’activité. Galvanisé, il opte pour un amorçage conséquent et s’empresse de balancer 15 kg de billes carnées, bien grasses sur son spot. Ce pêcheur ignore en fait qu’il n’y a qu’une demi-douzaine de poissons devant lui. Certes, ils sont en phase d’activité alimentaire, mais entre la nourriture naturelle et les quinze kilos de bouillettes reposant sur le fond, les poissons sont vite saturés. Ce pêcheur n’a plus qu’à espérer que, par chance, une des carpes trouvera sa bille au milieu des centaines se trouvant tout autour.
Les amorçages massifs doivent être mis en place que lorsque l’on pense rester minimum une semaine sur le même poste. Je dirais même que c’est au bout de dix jours que la technique commence à être vraiment efficace. En dix jours, la plupart des poissons du secteur ont commencé à se nourrir de bouillettes. Au début, avec parcimonie, les carpes se tournent de plus en plus vers ces appâts faciles d’accès. Les départs augmentent de manière exponentielle. Détail important, les gros poissons commencent aussi à rentrer sur l’amorçage permettant parfois la capture de trophées. Vous l’aurez compris, la mise en place d’une stratégie d’amorçage massif nécessite d’être patient et statique. Mon frère et moi concevons la pêche plus comme une traque que comme une attente. Changer de poste régulièrement pour suivre ou intercepter les poissons correspond davantage à notre type de pêche. Mais il nous arrive parfois, quand les conditions sont réunies, de se prêter au jeu de l’amorçage massif pour déjouer la méfiance d’un ou deux gros poissons.
Pour ceux qui comme nous ne sont pas vraiment patients, il existe une solution. Celle-ci consiste à amorcer massivement un endroit du lac pendant plusieurs jours et à pêcher d’autres endroits au spot pendant que l’amorçage travaille. Cette stratégie n’est pas efficace dans un lac de 5 hectares, cela va de soi. Cette approche permet de toucher plusieurs bancs de poissons différents et de ne pas perdre plusieurs jours à attendre les départs sur le poste amorcé. Une certaine logistique est nécessaire pour mettre ceci en place, mais les résultats sont souvent à la hauteur de l’investissement.
Magnifique poisson
Avantages des gros amorçages
La chose la plus importante dans la pêche de la carpe est de réussir à trouver des bons spots pour poser ses montages. C’est un travail fastidieux, qui demande du temps et de l’investissement. Les amorçages massifs possèdent un énorme avantage : ils permettent de gommer en quelque sorte cet effet « spot ». Je m’explique : un poisson a ses habitudes : il se déplace de spot en spot pour se nourrir. Ce sont des endroits qu’il connaît très bien où il sait qu’il a de fortes chances de trouver de la nourriture. Lors de ses déplacements il va survoler le tapis d’amorçage et va petit à petit commencer à manger des appâts, délaissant au fur et à mesure ses spots de prédilection. Il ne mange plus à des endroits précis. Si l’amorçage est efficace, les poissons mangent même sur toute la zone. Il n’y a plus qu’à placer un montage dans cette zone pour faire un départ. Cela permet au pêcheur de prendre du poisson sans avoir trouvé les spots précis d’alimentation. Mais il ne faut pas oublier une chose. Un pêcheur qui aura réussi à dénicher initialement les bons spots aura les mêmes résultats que le carpiste qui aura beaucoup amorcé, mais en deux fois moins de temps. La conclusion de tout cela, c’est que l’amorçage massif revêt un intérêt lorsqu’il est difficile de trouver des spots (fonds uniformes, pentes sans reliefs).
Le second avantage des amorçages lourds est l’accoutumance progressive des carpes vis-à-vis des appâts. Avant de mordre à l’hameçon, les poissons ont souvent gouté un bon nombre de bouillettes. Ils sont donc en confiance même dans des zones où la pression de pêche est élevée. Il est ainsi possible de maintenir des poissons sur un poste même si quelques départs viennent troubler la sérénité de la zone. Ils se remettent à table rapidement. Peu inquiets, les poissons se nourrissent sans stress et se piquent bien : les décrochages se font en principe plus rares.
Amorcer 20 kg au cobra n’est pas de tout reposVictime d’un amorçage copieux
Conclusion
L’amorçage n’est pas une chose à prendre à la légère, l’amorçage massif encore moins. Des vidéos sous-marines et nos propres observations en plongée nous ont appris que, bien souvent, les carpes ne se saisissent que de quelques bouillettes lorsqu’elles sont sur un coup. Après quoi elles passent leur chemin. Avoir trop de bouillettes à l’eau réduit alors considérablement les chances d’avoir un départ. À l’inverse, un bon amorçage massif bien préparé, un changement de temps favorable et c’est le carton assuré. Dans 10 ans, les auteurs halieutiques continueront à écrire des articles sur les différentes stratégies d’amorçage, car il n’y pas de règles générales. Chaque stratégie est unique, comme chaque session. À vous de faire le bon choix !
Que faire ? Amorcer à la bouillette ou à la graine ? Le choix n’est parfois pas évident ! Pourquoi, dans ce cas-là, ne pas faire un mélange des deux ? Une bonne quantité de graines aura pour effet de mettre le poste en activité. Un mélange chènevis/maïs/tiger nuts est idéal. Les poissons blancs vont se jeter sur les graines. Les carpes ne sont pas indifférentes à cette frénésie. On complétera l’amorçage avec des bouillettes de gros diamètres qui permettront d’accoutumer les carpes et de les maintenir sur le coup.
Pour que les amorçages massifs soient accessibles à toutes les bourses, voici une petite recette de bouillette hyper simple, pas chère, très digeste et surtout très efficace : 20 % de farine de maïs, 10 % de semoule de blé fine, 10 % de semoule de blé moyenne, 20 % de farine de soja toasté ou grillé, 20 % de farine de tiger nuts, et 20 % de farine de poisson. On pourra rajouter quelques gouttes d’arôme pour personnaliser cette recette.
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